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Grand hommel des anciens Pays-Bas

Musée de Dunkerque (Nord) - France

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Grand hommel des anciens Pays-Bas

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Ouïe en entrelacs et rouelle

Grand hommel des anciens Pays-Bas

Ennéacorde (Instrument à 9 cordes),Hommel Inv. BA.1972.00.331

Autres numéros : Blazy 331 ET77 AN330

Dimensions : L. 1350 mm - l : 205 mm - Ep : 47 mm

 


Matière :
caisse de résonance : sapin rouge
table d’harmonie: sapin rouge
chevalets: 1 chevalet en ébène (non original)
chevilles : bois exotique
cordes: disparues (en cuivre après inventaire)


Disposition :
nombre de cordes (ou de chevilles): 9
nombre et place des chevalets ou sillets : 1 chevalet; 1 sillet
les chevalets sont-ils fixes ou déplaçables : fixes

 

Origine :
lieu de fabrication : anciens Pays-Bas
date de fabrication : XVIIIème siècle (Flandres)

 

  

Décoration :
2 ouïes et 2 rouelles toutes deux découpées dans la masse de la table
traces de peintures (bleu, orange, dorure)


Renseignements complémentaires :
20 frettes en laiton (frettage d’origine modifié à une époque indéterminée)
2 chanterelles
7 bourdons d’origine (modifié en 3 + 6)

 

Mode d’acquisition :
Don Castilhon (date inconnue mais probablement milieu XIXème siècle)

 

Exposition :
Folk en mai, Centre Socio Educatif, Hazebrouck, 30/04-25/05/1997


Etat de conservation :
bon état général

Extrait du "catalogue de l'exposition organisée par le foyer rural de Socourt

et la Fédération départementale des foyers ruraux des Vosges"

Épinettes des Vosges et d'Europe (Septembre 1997)

 

La langeleik appartient à la famille des cithares à touches du Nord de l'Europe. La plus ancienne qui fut retrouvée date de 1524. Il subsiste encore 4 langeleiks du 17ème siècle et 22 du 18ème siècle. On retrouve des traces de sa présence dans toute la Norvège jusqu'à la fin du 19ème siècle. Depuis, l'instrument a pratiquement disparu, sauf dans les vallées du Valdres, et, plus modestement, dans les vallées avoisinantes de Hallingdal et de Gjøvik (au nord-ouest d' Oslo).

 

L'instrument est de forme allongée, sa longueur totale peut dépasser le mètre, pour une longueur de corde vibrante pouvant atteindre 80 centimètres. Les éclisses sont rectilignes sur la plupart des instruments, sauf certaines langeleiks du Valdres, dont les éclisses sont légèrement incurvées. On trouve aussi quelques instruments possédant deux chevilliers. Le frettage de la touche est constitué de pièces de bois, parfois d'os. L'échelle est diatonique, avec, pour certains anciens instruments, un tempérament un peu particulier, que les chercheurs du Valdres Folkemuseum étudient avec beaucoup d'attention.

La langeleik possède une corde mélodique (chanterelle), et de trois à huit cordes d'accompagnement (bourdons).

 

La grande majorité des anciens instruments qui furent retrouvés, étaient de facture populaire, sans standard de fabrication. Néanmoins, quelques constantes se dégagent, comme la présence d'une crosse en tête de chevillier, parfois une volute, des chevilles en bois, et un prolongement de la table d'harmonie d'un ou deux centimètres au-delà du talon. Les essences utilisées sont surtout des résineux, ou des espèces très répandues comme le bouleau.

 

Quelques rares langeleiks de facture très soignée sont conservées au Ringve Museum, notamment un modèle fabriqué par Olav Venas, avec une tête sculptée et peinte représentant un personnage couronné.

 

La forme, ainsi que la qualité de fabrication, ont servi de référence à Olav Viken qui produit actuellement les langeleiks les plus recherchées de Norvège. Son atelier est installé au sein du Valdres Folkmuseum, où les meilleurs instrumentistes viennent lui prodiguer remarques et suggestions. Il a, à ce jour, fabriqué plus de cent cinquante langeleiks.

Le jeu traditionnel de la langeleik se pratique aux doigts pour la main gauche, et avec un long plectre en corne à la main droite. Celle-ci effectue des mouvements rythmiques réguliers, tandis que les doigts de la main gauche jouent la mélodie, grâce à des effets frappés ou tirés sur la corde. Cette manière de jouer, unique en son genre, confère aux musiques de la langeleik une fluidité quasi-hypnotique. La très grande majorité des instrumentistes sont des femmes. Le répertoire comprend beaucoup de lydarslatter, mélodies à écouter, mais dans le Valdres, l'instrument servait aussi à faire danser : anciennes danses comme les springar, gangar ou haling, ou danses plus récentes, valses, reilender ou mazurkas. La transmission du jeu s'est toujours pratiquée selon la tradition, par l'intermédiaire d'un parent ou voisin : "écoute, regarde, joue...". Ce répertoire fut aussi collecté et transcrit par L. M. Lindeman, en 1848, et par Hortense Panum, musicologue danois, en 1916. Depuis les années trente, la N.R.K. (radio norvégienne), a réalisé de nombreux enregistrements.

 

Les musiciens actuels ont donc à leur disposition un fond très important de mélodies. Les cours, stages concours et productions discographiques attestent de la vivacité de la pratique de la langeleik en Norvège. Une jeune génération de joueurs empruntent de nouvelles directions musicales : jeu en petits ensembles, créations d'airs nouveaux, recherches sur les accordages... On peut donc affirmer que la langeleik ne s'est jamais aussi bien portée qu'en cette veille du 21ème siècle. La Norvège et plus paticulièrement la région du Valdres, vous attendent pour vous en apporter la preuve.

 

Jacques Leininger

 

Notes :

Quelques mots sur l'auteur : joueur d'épinette, il s'est très tôt intéressé aux cithares européennes; la rencontre avec des joueurs de langeleik l'a poussé à apprendre ce style de jeu auprès des meilleurs musiciens norvégiens. Après plusieurs séjours d'étude en Norvège et la participation à des concours de langeleik, il oeuvre, au sein de l'association C.M.T.N., à la diffusion en France des Musiques de Langeleik.

Langeleik - Norvège

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Langeleik

Frettes en os

Joueur de langeleik (1760)

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Gjøvik - NORVEGE

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N

F

NORVÈGE

SUÈDE

FINLANDE

RUSSIE

ESTONIE

Valdres

Gjøvik 

Oslo

°

°

°

Humle - Danemark

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Eglise de Rynkeby (Fionie) - Danemark

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   Fresque visible à l'intérieur de l'église de Rynkeby, où l'on peut voir un ange jouant du "humle" en compagnie de trente autres anges musiciens (Datation 1560).

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SUÈDE

DANEMARK

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Copenhague

ALLEMAGNE

Rynkeby

Odense

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F

DK

Rynkeby (Fionie) - Danemark

L'unique fresque visible à l'intérieur de l'église située à Rynkeby (Danemark), témoigne de la présence d'un instrument de musique nommé "Humle" (Humlebi en danois = bourdon), probablement en usage dans cette région, au cours du 16ème siècle. A ce jour, aucun document ne permet de préciser l'historique et la répartition géographique de celui-ci.

Scheitholz * ou Scheilholt - Allemagne

  Scheitholz : Souvent orthographié "scheitholt" (scheit : pièce ou copeau - holt en bas allemand ou holtz : bois)

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Scheitholz - Syntagma Musicum (1619)

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Texte original extrait du Syntagma Musicum (1619)

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Représentation sur bois d'une scheitholz

Anonyme (1600)

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Pythagore et son monocorde

Cathédrale de Chartres (Eure-et-Loir) - France

La musique et ses notes étaient chantées intuitivement sans fondement théorique dans le monde occidental.

 

Au 6ème siècle avant J.-C., le philosophe Pythagore, mathématicien et scientifique de renom, découvrit la loi physique fondamentale de la musique en lien avec la mystique du nombre.

 

La "scheitholz" comme de nombreuses cithares à bourdons, aurait pour origine un ancien instrument grec d'enseignement théorique en musique et en physique, appelé le monocorde.

Au 16ème siècle, l'instrument s'appelle "Scheitholt" (Scheit = pièce, copeau et Holt du bas allemand = bois) et est pourvu de 3 à 4 cordes en laiton. Ces cordes sont parfois fabriquées avec du boyau ou avec du lin ciré. Des agrafes sont implantées dans la table d'harmonie, sous les cordes, faisant office des frettes et permettant ainsi d'interpréter une mélodie.

 

Michaël Praetorius décrit de façon précise l'instrument de musique et la manière d'en jouer, dans son "Syntagma musicum" édité en 1619. Il qualifie cet instrument de musique de "Lumpeninstrument" (Instrument de gueux).

Dans le nord de l'Allemagne, aujourd'hui comme au début du 16ème siècle, la "scheitholz" est aussi appelée "Hummel" (Bourdon en français).

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WERDENER PSALTER - THE WERDEN PSALTER. Ms. theol. lat. fol. 358, Staatsbibliothek Preussischer Kulturbesitz, Berlin.

 

Français

En bas de la page de gauche sur l’enluminure, on peut observer le Roi David tenant un instrument de musique similaire à un monocorde.

 

La description

236 pages. 6 pages miniatures et décoratives pleine page, 190 grandes initiales, principalement or et argent. Origine: après 1029 à Werden (ALLEMAGNE). Le psautier est l'un des manuscrits médiévaux les plus importants et les plus connus de la Bibliothèque d'État du patrimoine culturel prussien de Berlin. En raison de ses caractéristiques somptueuses, il est également appelé "psautier de luxe" et porte un glorieux témoignage de l'art du livre médiéval.

English

At the bottom of the left-hand page of the illumination, King David can be seen holding a musical instrument similar to a monochord.

 

The description

236 pages. 6 full page miniature and decorative pages, 190 large initials, mainly gold and silver. Origin: after 1029 in Werden (GERMANY). The psalter is one of the most important and well-known medieval manuscripts in the State Library of Prussian Cultural Heritage in Berlin. Because of its sumptuous characteristics, it is also called a "luxury psalter" and bears a glorious testimony to the art of medieval books.

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